L’arnaque des #Tradwifes

Jude D.
22 nov. 2024
2 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 févr.

Les influenceuses Tradwifes qui servent de porte étendard à la droite religieuse ultra-conservatrice dont l'objectif est de remettre les femmes à leur place, donc aux fourneaux, vendent aux femmes un mensonge.

Cette femme n’est pas une #Tradwife…

C’est une femme d’affaires à succès dont le fonds de commerce est de produire des vidéos, où elle performe une interprétation caricaturale de la femme au foyer tout droit sortie d’un magazine des années 50, afin de promouvoir l’assujettissement des femmes, leur soumission et réinstaurer leur dépendance à l’égard des hommes.

Elle est l’agente d’un Backlash patriarcal très élaboré, d’une stratégie de lobbying menée tambour battant par l’extrême droite religieuse conservatrice en réaction aux avancées récentes des femmes grâce au féminisme.

Elle fait donc la promotion auprès des femmes d’un mode de vie qu’elle ne pratique pas elle-même et dont elle n’aura jamais à assumer les risques et les inconvénients.

C’est un grand classique, déjà décortiqué par Susan Faludi dans son livre Backlash paru en 1991.

Elle y évoque les femmes de droite du lobby CWA (Concerned Women for America), un mouvement de femmes conservatrices évangéliques créé en 1979 par Beverley LaHaye, en réaction à la création de la National Organisation for Women, l’équivalent de notre MLF.

Ces femmes ont organisé un contre lobby anti-émancipation des femmes en réaction aux acquis importants de la décennie précédente obtenus par les féministes, et accusés de ruiner la famille traditionnelle américaine (oui, c’était déjà la même rengaine…).

Elles parcouraient le pays, pour expliquer aux femmes que pour s’épanouir elles devaient se marier et rester à la maison pour pondre des bébés et faire des tartes, tout en étant elles-mêmes en grande partie pas mariées ou mères et travaillant 12 heures par jour aux 4 coins du pays, pour un salaire très confortable…